Après bien des complications, Mateja Kezman, l'attaquant international serbe de Fenerbahçe, s'est enfin engagé mardi après-midi avec le Paris-SG. Le joueur, âgé de 29 ans, est prêté pour un an avec une option pour deux saisons supplémentaires qui sera automatiquement levée en cas de maintien du Paris-SG en Ligue 1. Présenté à la presse, le joueur s'est dit «enchanté» d'être là.
«Mateja Kezman, vous voila enfin joueur du Paris-SG...
Oui, et je suis enchanté d'être parmi vous. C'est un rêve d'enfant de jouer au PSG. C'est une grande équipe, que je suis depuis de nombreuses années car il y a eu des joueurs fantastiques, à l'image de Ronaldinho, Rai, Okocha, ce qui explique pourquoi j'ai consenti quelques efforts. C'était pour moi une occasion magnifique et j'espère aider mon équipe à gagner de nombreux trophées, à marquer des buts et à jouer la Ligue des champions l'année prochaine.
Que connaissez-vous du Paris-SG actuel ? Je connais beaucoup de choses, car j'ai regardé les deux premières rencontres face à Monaco et Bordeaux. Concernant les joueurs, j'ai déjà joué avec ou contre certains. Et il y a Claude Makelele, qui est mon grand ami. Je suis sûr qu'il va beaucoup m'aider. Je pense que l'équipe a un potentiel énorme, et je vais essayer d'apporter mes qualités, mon expérience et mon tempérament pour que le club atteigne les sommets de la Ligue.
Vous arrivez derrière un joueur emblématique, Pedro Pauleta. Quel est votre sentiment ?J'aime la pression. Effectivement, Pauleta est une légende, il vient de se retirer et je dois le remplacer. Mais la même chose s'est passée quand je suis allé en Turquie. Ça ne me fait pas peur, la pression m'inspire.
Comment expliquez-vous la différence entre le Kezman du PSV et celui de Chelsea ou de l'Atletico, qui a connu moins de succès ?Avec le PSV, j'avais un coach absolument génial, qui m'a aidé à exploiter au maximum mes qualités. Avec les autres clubs, mon succès a peut-être été un peu plus mitigé, mais j'ai quand même été champion en Angleterre et en Turquie.
Vous pensez que cela peut être un nouveau départ pour votre carrière ?Oui, c'est une occasion en or pour moi. J'ai 29 ans, je suis au sommet de ma carrière, et les 2-3 prochaines années vont être déterminantes. Il s'agit d'un nouveau départ et je vais faire de mon mieux pour réussir.
Où en êtes-vous physiquement ?Mes tests ont tous été positifs, et j'ai joué quelques matches amicaux. Je suis fin prêt à rejoindre l'équipe, et à l'aider de mon mieux.
Quel regard portez-vous sur les deux dernières saisons du club ? Le passé est le passé. Il y a une nouvelle direction, un nouveau président, et l'entraîneur a démontré ses qualités au cours de l'année. Je fais partie d'un nouveau plan, d'un nouveau projet et j'espère que je ne décevrai personne.
Pouvez-vous expliquer l'origine de votre surnom, «Batman» ?C'était un coup marketing du PSV Eindhoven. Dans une publicité à la télé, ils ont mis la musique de la série et ont ensuite fait le rapprochement entre Kezman et Batman. Cela a plu aux fans, et c'est donc resté. C'est assez comique, mais ça me plait».
Propos recueillis par Renan CHÉDOTAL, au Parc des princes.