Bordeaux cherche arrière gauche. Alors qu'ils ont déjà obtenu les signatures de
Yoann Gourcuff et
Yoan Gouffran, les Girondins concentrent désormais tous leurs efforts dans la quête d'un latéral, qui pourrait être
Jérémy Mathieu.
Le Toulousain est la priorité de Laurent Blanc, comme nous l'a confirmé
Jean-Louis Triaud. Mais il se heurte pour le moment à la volonté
d'Olivier Sadran de le conserver une année de plus. «
C'est un transfert difficile à conclure, souligne le président du club bordelais.
On
va sans doute perdre un peu de temps, mais vu que le marché se termine
le 17 août, ça nous laisse de la marge. Laurent n'a de toute façon pas
l'air très pressé». En cas d'échec dans les négociations, le
dirigeant assure que d'autres pistes sont actuellement à l'étude.
Sylvain Armand et Nadir Belhadj en font-ils partie ? Non, à en croire
Triaud. Le premier ne figurerait pas dans les petits papiers du
technicien, tandis que le second est jugé «
trop offensif». «
Laurent veut un vrai défenseur».
La
perle rare trouvée, Bordeaux devrait en avoir terminé avec son marché
estival. Aussi bien au rayon des arrivées qu'au niveau des départs.
S'il reconnaît que le profil du défenseur turc du Besiktas Istanbul,
Gökhan Zan, a séduit le staff technique des Girondins, Triaud estime qu'il n'y a pas de nécessité à recruter un défenseur central. «
Ce n'est pas notre souci majeur». Même en cas de départ d'Henrique, courtisé par le Chakhtior Donetsk ? «
Il n'a jamais été question qu'il s'en aille», répond le président bordelais. Celui-ci se réjouit, par ailleurs, de la prolongation de deux saisons de
Wendel. «
Ce
n'était pas une obligation, mais on l'a fait pour que tout le monde se
sente à l'aise. Si ça peut le rendre aussi performant... Nous, en tout
cas, ça nous met à l'abri d'un éventuel départ». Le milieu brésilien, qui signera son contrat la semaine prochaine, sera lié avec les Girondins jusqu'en 2012.
«Si Bordeaux aussi pouvait être un accident...»Sur
les ambitions de son équipe, Jean-Louis Triaud espère faire mieux que
l'an dernier, lorsque sa formation était parvenue à titiller Lyon
jusqu'à la dernière journée. «
Je ne connais personne qui débute un Championnat avec l'objectif de ne pas le gagner, souligne-t-il.
L'an
dernier, on a embêté l'OL jusqu'au bout. Si on peut faire mieux, on ne
va pas s'en priver. Maintenant, on n'est pas les seuls. Marseille a
aussi un coup à jouer. Il y aura peut-être plus d'incertitudes cette
saison que par le passé». Autre objectif avoué : réaliser un bon parcours en Ligue des champions. «
La
dernière fois qu'on a joué cette épreuve, on avait été un peu trop
timide. Cette fois, on veut jouer le coup à fond. Sans complexe». Le dirigeant ne se fait cependant aucun illusion sur les chances de son équipe d'aller au bout. «
Il nous manque 100 millions d'euros pour y arriver», ironise-t-il, avant de reprendre : «
Il
faudrait une équipe avec une génération très brillante pour faire un
gros coup comme Monaco en 2004. Maintenant, ça relève plus de
l'accident qu'autre chose. Si cette année, ça pouvait être nous...» - E. T.